Actualités

Presse

Affaire Le Dinh : Une partie civile demande un troisième procès

Affaire Le Dinh : Une partie civile demande un troisième procès

Publié le : 10/04/2012 10 avril avr. 04 2012

Le verdict prononcé vendredi par la cour d’assises de Haute-Garonne, condamnant Robert Le Dinh à 10 ans de réclusion criminelle, devait mettre un point final à cette affaire qui slalome depuis cinq ans, pour son volet judiciaire, entre dérives sectaires et affaire de mœurs.

Interrogé ce lundi de Pâques par Jacques Pradel pour « L’Heure du crime (RTL) », l’un des avocats des parties civiles, Daniel Picotin, attend de la Chancellerie qu’elle dépose un pourvoi en cassation pour qu’ait lieu un nouveau procès. Qualifié de « prédateur » et dénoncé par ses victimes comme ayant abusé d’elles par force, Robert Le Dinh n’est condamné que pour des agressions sexuelles aggravées commises contre des mineures. L’abus de faiblesse, les viols n’apparaissent plus dans cette seconde condamnation.

« C’est un gourou total. Comme l’a démontré un expert lors du procès de Toulouse, on est bel et bien dans la manipulation mentale » expliquait hier Me Picotin, qui estime que c’est à l’Etat de saisir la Cour de cassation. Et de regretter « le manque d’une politique judiciaire ferme vis-à-vis des dérives sectaires (lire ci-contre). »

Les délais d’appel sont courts. Il reste jusqu’à demain soir à la justice ou à son ministère de tutelle pour dire oui à la demande d’une des parties civiles.

« Pas une secte ! »

Pour Me Martial, qui défendait l’accusé, la messe est dite. Au micro de RTL, l’avocat agenais estime « qu’il n’y a plus de gourou, plus de secte, plus d’emprise

[…] Toute cette affaire est un complot, basé sur la jalousie et la méchanceté d’un homme et d’une femme ((des parties civiles) qui avaient des comptes à régler avec Le Dinh. » Robert le Dinh est lui condamné pour la deuxième fois par une juridiction. Avec l’un de ses bras droits et sa compagne, il avait déjà été épinglé en 1987 pour escroquerie et avait purgé une peine de trente mois d’emprisonnement. Cette condamnation, criminelle cette fois, par les jurés d’assises de Haute-Garonne, célèbre si l’on peut dire trente ans de présence dans le département de Le Dinh, né en 1959 à Villeneuve-sur-Lot. Il apparaît dans les colonnes de «La Dépêche du Midi» en 1982, au premier rang lors d’une réunion pour un énigmatique « mouvement libre de la paix » à Pont-du-Casse.

Repas place du Pin

Les associations se succéderont les unes aux autres : Travail dans l’organisation de l’amour du Christ (TOAC), l’ADLEIF, l’Enseignement Maître Philippe. Le Dinh, c’était aussi des repas pour les plus démunis place du Pin, pendant l’hiver. « Si j’avais été chef de secte, je serais à la tête de multinationales » avait-il répondu en 2005, alors qu’il vivait depuis quelques mois en Ariège.

Le Dinh, un « saint homme » ? Selon les membres de son comité de soutien toujours vivant, c’est oui. Pour ses victimes, il reste « un prédateur. » Pour la justice, qui avait requis douze ans lors de ce second procès, Le Dinh « a assujetti ses victimes par sujétion psychologique ». Placé en détention provisoire dès 2007, Robert Le Dinh pourrait avec le jeu des remises de peines ne passer que « quelques mois en prison » selon Me Martial, son avocat. St. B.

La miviludes, une loi, une cellule…

Georges Fenech était l’invité de Jacques Pradel sur RTL hier après-midi. L’actuel président de la Miviludes (Mission

interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a confirmé que les agissement de Robert le Dinh étaient bien sous surveillance de ses services depuis la création, au milieu des années 1990, d’associations (ADLEIF par exemple) dont certaines figurent sur les différents rapports de cet organisme ou de synthèses produites par l’Assemblée nationale.

Georges Fenech n’a pas démenti non plus qu’il existât des « signalements » concernant Robert le Dinh.

Le président de la Miviludes précisait aussi que la France est le seul pays qui dispose « d’un organisme de surveillance du phénomène sectaire, et d’un texte législatif contre la manipulation mentale », la loi dite About-Picard (2001).

Depuis les faits, la lutte contre les dérives sectaires dispose d’un nouvel outil, la CAIMADES, la cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires.

Source : La Dépêche du 10/04/12

Historique

<< < 1 2 3 4 > >>
Information sur les cookies
Nous avons recours à des cookies techniques pour assurer le bon fonctionnement du site, nous utilisons également des cookies soumis à votre consentement pour collecter des statistiques de visite.
Cliquez ci-dessous sur « ACCEPTER » pour accepter le dépôt de l'ensemble des cookies ou sur « CONFIGURER » pour choisir quels cookies nécessitant votre consentement seront déposés (cookies statistiques), avant de continuer votre visite du site. Plus d'informations
 
ACCEPTER CONFIGURER REFUSER
Gestion des cookies

Les cookies sont des fichiers textes stockés par votre navigateur et utilisés à des fins statistiques ou pour le fonctionnement de certains modules d'identification par exemple.
Ces fichiers ne sont pas dangereux pour votre périphérique et ne sont pas utilisés pour collecter des données personnelles.
Le présent site utilise des cookies d'identification, d'authentification ou de load-balancing ne nécessitant pas de consentement préalable, et des cookies d'analyse de mesure d'audience nécessitant votre consentement en application des textes régissant la protection des données personnelles.
Vous pouvez configurer la mise en place de ces cookies en utilisant les paramètres ci-dessous.
Nous vous informons qu'en cas de blocage de ces cookies certaines fonctionnalités du site peuvent devenir indisponibles.
Google Analytics est un outil de mesure d'audience.
Les cookies déposés par ce service sont utilisés pour recueillir des statistiques de visites anonymes à fin de mesurer, par exemple, le nombre de visistes et de pages vues.
Ces données permettent notamment de suivre la popularité du site, de détecter d'éventuels problèmes de navigation, d'améliorer son ergonomie et donc l'expérience des utilisateurs.
Information close
À compter de septembre 2023, le cabinet de Biganos sera situé au 120 Avenue de la Côte d'Argent.

Ok

Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK